TDF - Dumoulin n'a «pas trop stressé»
Vainqueur ce lundi de la troisième étape, courue entre Saint-Malo et Nantes, Samuel Dumoulin (Cofidis, Photo L'Equipe) savourait à l'arrivée sa réussite, son plaisir et sa revanche sur un destin pas toujours souriant. «Encore la semaine dernière aux championnats de France, j'avais des bonnes sensations et je tombe. J'avais la rage !», a-t-il rappellé.
«Samuel Dumoulin, qu'avez-vous pensé tout au long de la course ?
J'étais un peu frustré depuis deux jours. Je voulais bien marcher sur ce Tour et pourtant, je ne me trouvais pas dans l'allure, j'avais des mauvaises sensations. Aujourd'hui, je me suis dit : "je vais attaquer, je verrai bien. Si ça ne va pas au bout, j'essayerai de prendre du plaisir à l'avant." Tout le monde pensait que ça allait arriver au sprint. Si derrière ça bordure, je préfère être devant. Je n'ai pas tout de suite pensé à la victoire, au moins jusqu'à une soixantaine de kilomètres de l'arrivée.
Vous avez souvent eu des malheurs sur le Tour de France. Là, vous êtes récompensé. Comment vivez-vous ce moment ?
C'est une énorme émotion. Encore la semaine dernière aux championnats de France, j'avais des bonnes sensations et je tombe. J'avais la rage ! Au Dauphiné, chez moi, j'étais passé à côté. Je me suis dit, si tous ces malheurs peuvent un jour t'apporter la réussite sur le Tour de France... Et c'est ce qui s'est passé. C'est formidable.
Vous avez attaqué à 1,5 kilomètre de l'arrivée. Vous croyiez en votre pointe de vitesse ?
Les arrivées comme ça, c'est jamais évident. L'allure est rapide et on peut toujours être surpris. Je ne sais pas pourquoi, mais je sentais le coup. Je savais que Romain (Feillu) était très rapide. Lui jouait le Maillot Jaune. Je lui ai dit : "si j'attaque, viens pas me chercher...". J'ai attaqué mais je n'ai pas creusé l'écart. Je me suis battu, je n'arrivais plus à pédaler (mais) je n'ai pas trop stressé et... j'ai gagné.»
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